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Le Musée de la Poste et des Techniques de Communication de Caen |
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![]() Le Musée de la Poste et des Techniques de communication de Basse - Normandie est installé dans une des rares maisons du XVI ème siècle à pans de bois et à pignon sur rue subsistant à Caen. La maison sise au 52 rue Saint-Pierre, comme sa voisine du 54, a vraisemblablement été construite vers 1510-1520. Seule la façade est en bois, l'arrière et l'escalier en hélice étant en pierre. La façade est richement sculptée d'ornements préfigurant la Renaissance. Cette maison, à la fois en bois et en pierre, est à la charnière du Moyen Age finissant et de la Renaissance qui s'annonce. Après avoir traversé les siècles et été occupée par différents commerces, cette maison est devenue en 1986 un Musée de la Poste et des Techniques de communication. Le Musée évoque l'histoire ancienne et récente de la poste et des techniques de communication en Basse - Normandie. Cette évocation s'inscrit donc dans le contexte national de l'évolution de ces deux grands services publics, mais s'inscrit, chaque fois que cela a été possible, dans le cadre régional de la Basse-Normandie. Les visiteurs abordent ce Musée par la salle d'accueil. Une machine à indexer et à trier le courrier et une cabine téléphonique de 1913 témoignent de la longue histoire commune de la poste et des télécommunications.
La première salle d'exposition retrace l'histoire ancienne de la Poste depuis la poste aux moines, les messageries de l'Université sans oublier les messagers de Guillaume le Conquérant évoqués par la tapisserie de Bayeux, jusqu'à la poste aux chevaux. Le visiteur y découvre la rotula des moines, une maquette du relais de poste de Canon et différentes gravures rappelant cette grande épopée de la Poste. Le postillon y est en bonne place avec son uniforme et ses bottes en cuir pesant chacune environ quatre kilos. Un tableau de Busson rappelle ce qu'était la difficile traversée de la baie du Mont-Saint-Michel. Au 19 ème siècle, la Poste se structure et acquiert une organisation nationale destinée à satisfaire les citoyens français. Cette seconde salle d'exposition montre ce que fut la lettre avant le timbre et présente l'arrivée du timbre en 1849. Quelques uniformes de facteurs sont proposés au visiteur.
Boîtes aux lettres, cachets et machines à oblitérer
évoquent les instruments nécessaires à l'acheminement
de la lettre. La période difficile de la guerre de 1870 est illustrée
par un ballon monté et une boule de Moulins. Cette salle présente
une importante collection de calendriers: les plus anciens datent de 1781
et de l'an X, mais tous les calendriers du 20 ème siècle
y figurent. Ainsi chaque visiteur peut retrouver le jour de sa naissance.
Une vitrine illustre la première liaison postale transatlantique
aboutissant dans le petit village de Ver-sur-mer tandis qu'une autre aborde
la poste maritime. Enfin un tableau animé de Dominique Colas résume
la perception de la poste par une artiste.Grâce à la collaboration du graveur bas-normand Jacques Gauthier, la salle d'exposition n° 3 aborde la conception, la gravure et la fabrication du timbre-poste. Le visiteur peut ainsi découvrir tout le mystère de la réalisation du timbre-poste- Les outils du graveur montrent la difficulté et la précision de son travail, en particulier la gravure en taille douce sur un cylindre en laiton chromé. Les visiteurs peuvent admirer l'ensemble des timbres illustrant la Basse - Normandie.
Si
les trois précédentes salles étaient consacrées
à la communication par l'écrit, les deux suivantes présentent
les télécommunications. La salle d'exposition n° 4 montre
au visiteur ce que fut la télégraphie aérienne. Sous
la Révolution fut en effet mis au point le premier système
de communication instantanée dans le monde. Une ligne, allant de
Paris à Brest, passait par les départements de l'Orne et
de la Manche. Photos, cartes et gravures rappellent ce temps, mais surtout
une maquette animée de la tour de télégraphie d'Egreffin
permet à chacun de comprendre le fonctionnement de ce système.
La station la plus connue de Basse-Normandie fut sans aucun doute celle
du Mont Saint-Michel. La télégraphie Chappe disparut vers
1850 et céda la place au télégraphe électrique.
Des appareils Bréguet et Morse illustrent ce nouveau mode de communication.
La transition vers la salle suivante consacrée à un autre
mode de communication, le téléphone, est effectuée
par le biais des sémaphores, propres à la spécificité
littorale de la Basse-Normandie: une vitrine et un panneau leur sont consacrés
avec l'exposition d'une lunette de guetteur du Second Empire. En
1876, l'américain Graham Bell déposait son brevet : il avait
découvert comment acheminer la voix sur une longue distance. Un
téléphone à main permet de rééditer
l'expérience réalisée il y a plus de cent ans par
cet inventeur. Le visiteur peut admirer un ensemble de vieux téléphones
évoquant l'histoire du poste téléphonique, mais également
faire fonctionner un standard manuel. Il peut retrouver par une démonstration
le système pneumatique tel qu'il a fonctionné pendant plus
de cent ans à Paris. Des minitels mis à la disposition des
visiteurs leur permettent de s'initier à la télématique
en général et d'éventuellement recourir à
l'annuaire électronique. Cette salle propose enfin d'évoquer
la longue histoire des câbles sous-marins. La visite peut se conclure
par la projection de films sur l'histoire de la poste et des télécommunications.Avant de rejoindre la sortie, le visiteur remarque dans la cour une charrette d'agents des lignes des années cinquante et l'ancêtre des cabines publiques. A la sortie toute explication complémentaire est fournie par les agents de l'accueil; les articles proposés au visiteur lui permettront de se souvenir de la visite de ce musée original et plein de charme. © Musée de la Poste et des Techniques de Communication de Basse - Normandie. Renseignements complémentaires : Site internet Euro-Tourisme |