Lorsque les deux auteurs réalistes associés rédigent leurs ouvrages vers la fin du 19 ème siècle, la télégraphie aérienne est morte. L'écrivain des lignes qui vont suivre est Emile ERCKMANN qui se fonde sur l'observation scrupuleuse des sites et des gens, sur des recherches historiques sérieuses. Ainsi, la station du télégraphe aérien évoqué dans deux ouvrages différents est-elle celle de SAINT JEAN KOURTZERODE, près de PHALSBOURG (MOSELLE) située sur la ligne PARIS-STRASBOURG :
"On découvrait de là toute la route de PARIS jusqu'au PETIT SAINT JEAN et même jusqu'à LIXHEIM... des cavaliers traversaient la plaine ventre à terre, le colback à la pointe du sabre... le télégraphe jouait sur la CÔTE DE SAINT JEAN, BOURGUET me dit en le montrant " si nous comprenions ces signes, MOÏSE, nous saurions mieux ce qui nous attend d'ici quinze jours..."
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Le
Blocus , Contes nationaux et populaires, Tome VIII, (Ed.
Pauvert-Serpenoise-Tallandier)
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"Le lendemain, on n'a jamais su comment la plaine et la montagne connaissait l'insurrection de Paris ... (NDLR : la Révolution de juillet 1830) Le télégraphe du HAUTMARTIN ne finissait pas de jouer... une foule de gens, au dessus du village, regardait ce télégraphe comme s'ils avaient pu y comprendre quelque chose..."
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Contes
Vosgiens, Contes nationaux et populaires, Tome XII, op.cit.
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Lorsque l'on étudie les quelques rares textes des grands auteurs qui se sont penchés sur la télégraphie aérienne au 19 ème siècle, force est de constater, de façon troublante, que le premier écrit en 1819 par Victor HUGO et les derniers du 19 ème siècle par ERCKMANN-CHATRIAN marquent la même fascination pour un aspect de la télégraphie aérienne : ils constituent les signaux du secret.
C'est peut-être d'ailleurs pour ces raisons que ce moyen de communication a si rapidement sombré dans l'oubli.
