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Les techniques du télégraphe
Chappe
Les mécanismes
Il
n'existe pas de modèle unique de mécanisme. Le télégraphe
le plus connu et le plus utilisé
pendant un demi-siècle est constitué des éléments
suivants :
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A l'extérieur de la station,
la partie visible est constituée d'une pièce fixe
qui supporte trois pièces mobiles appelées voyants.
On distingue donc :
- le mât
- support ou mât-montant d'environ 7,50 m de haut;
il est muni d'une échelle pour permettre d'accéder
aux éléments mobiles ;
- le régulateur
de 4,60 m de long et de 0,35 m de large, fixé au
mat, qui pivote et qui peut tourner sur lui même; il est
utilisé dans quatre positions : horizontale, verticale
et deux obliques;
- deux indicateurs
(ou ailes) de 2 m de long et de 0,30 m de large également
mobiles autour d'un axe; ils pivotent par portions de 45°;
- deux contrepoids
métalliques appelés "fourchettes"
dans le prolongement de chaque aile, qui assurent l'équilibre
et facilitent la manœuvre.
A l'exception des fourchettes métalliques, les pièces
sont toujours en bois, peintes en noir pour bien se détacher
sur le fond du ciel et d'un remplissage en lames de persiennes
afin d'offrir le moins de prise possible au vent.
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A
l'intérieur de la station, le système de commandes
du mécanisme est constitué d'un manipulateur.
Les mouvements du manipulateur entraînent ceux du mécanisme
à l'identique. Il était constitué de manivelles
et
de onze poulies en bois, à l'origine, montées
sur des axes de cuivre. Les poulies en bois ont été
renforcées par la suite par des plaques en fer. La machinerie
était entraînée par des cordages en chanvre.
La reconstitution ci-contre a été
faite à l'identique et se trouve dans la station restaurée
de Saint-Marcan (Ille et Vilaine)
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A
cause de l'usure rapide de certaines
pièces, de l'évolution des machines et des techniques,
les pièces en bois ont été remplacées
par des pièces métalliques et les cordes par des
tringles en laiton.
La reconstitution de la station du Haut Barr (Bas-Rhin) ,
ci-contre, montre un tel manipulateur de "deuxième
génération".
En
principe, le manipulateur pouvait être actionné par
un invalide ou un enfant, et le travail facile. La réalité
était sans doute moins idyllique, d'autant plus que le
stationnaire se trouvait seul relativement souvent. Il était
donc obligé de lire le signal à la lunette amont,
puis de "sauter" au manipulateur pour le transmettre,
enfin de vérifier l'instruction par la lunette aval
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