Le télégraphe des frères Chappe


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Les techniques du télégraphe Chappe
Modèles spéciaux
Indépendamment de l'évolution des différents modèles utilisés sur les lignes de façon courante, un certain nombre d'appareils spécifiques ont été élaborés Il s'agit de modèles préfabriqués pour les lignes provisoires, de modèles modifiés qui apparaissent à la fin de la télégraphie aérienne, et de quelques prototypes ou modèles uniques dont on ne possède malheureusement pas beaucoup de renseignements.

Modèle ambulant d'après un dessin d'A. Breguet
Un certain nombre d'appareils, au bâti simplifié directement posé sur le sol, ont été utilisés à différentes reprises sur les lignes et embranchements provisoires. Ils étaient également employés avant la construction des postes définitifs.
Ils devaient, probablement, ressembler à l'interprétation ci-contre, adaptée de la première représentation connue d'un télégraphe
( Mémoire de Prony adressé à Carnot).
Ils étaient "préfabriqués, au sens actuel du terme, au siège de l'administration centrale de la télégraphie, Hôtel de Villeroy, à Paris.
De faibles dimensions, au manipulateur protégé par un châssis recouvert de toile, relativement fragiles, ils furent rapidement remplacés partout où cela était nécessaire.

Modèle de type Flocon

Bien que les appareils courants aient donné entière satisfaction, ils sont perfectibles. Différentes améliorations sont envisageables.
En 1837, Jacques Gabriel Flocon, administrateur du télégraphe propose un nouveau modèle d'appareil. Son système supprime le régulateur central et le rend fixe. A la place, on trouve un petit régulateur mobile placé en haut du mât. L'ensemble est beaucoup plus léger que le mécanisme d'origine et les manipulations sont beaucoup plus rapides : on passe de 2 à 3 signaux par minute à environ 5 à 6.
Les dernières ramifications construites à partir de 1840 en seront équipées.
Un modèle simplifié dérivé du précédent servira en Algérie.


Le poste de Kamiesch Le dernier épisode de la télégraphie Chappe se déroule pendant la Guerre de Crimée qui oppose la France à la Russie (1854-1856). L'armée française avait besoin d'un matériel léger et facilement transportable. On invente une petite machine horizontale simplifiée dont les indicateurs sont constitués d'un châssis métallique recouvert d'une toile. Le manipulateur est abrité par une toile de tente. La ligne de sept postes change souvent de place et les opérations de montage sont relativement simples : il suffit de deux mulets pour transporter ce matériel léger et de vingt minutes pour le rendre opérationnel.