En 
                  1813, la Sixième Coalition contre la France menace de 
                  plus en plus l'Empire d'une invasion. Napoléon 
                  a besoin de transmissions rapides et le 13 mars de cette année-là, 
                  il ordonne l'établissement sans délais d'une 
                  ligne Metz - Mayence.
                  Abraham Chappe met très vite en place une première 
                  ligne provisoire de 22 stations qui fonctionne dès le 
                  29 mai. Elle transmet des nouvelles de Paris, des notes de l'Empereur, 
                  annonce les victoires, ...
                  Faite 
                  dans la précipitation, on s'est rendu compte assez rapidement 
                  qu'elle fonctionnait très mal, les conditions climatiques 
                  et la topographie du terrain y étant pour beaucoup. Abraham 
                  Chappe recherche donc des emplacements plus favorables afin 
                  d'établir une seconde ligne plus à l'ouest, destinée 
                  à remplacer la première. 
                  
Les 
                  travaux démarrent tandis que la ligne d'origine continue 
                  à fonctionner avec de nombreuses difficultés : 
                  le matériel est rudimentaire, le télégraphe 
                  et sa machinerie sont à tout vent,... Elle restera en 
                  service jusqu'au 1 janvier 1814, date à laquelle les 
                  troupes de la Coalition prendront Kreuznach et la paralyseront 
                  définitivement.
                   L'approvisionnement 
                  ayant pris beaucoup de retard, la deuxième ligne en construction 
                  n'a jamais été achevée et n'a jamais fonctionné. 
                  Une bonne partie des matériaux a été récupérée 
                  par la suite sur les deux lignes, même profondément 
                  en territoire allemand. 
                   Les 
                  recherches communiquées lors du Congrès de Saverne 
                  (*) montrent que les stations de la première ligne sont 
                  désormais connues.Certains détails, entre autres 
                  les noms de lieux, ont permis de les positionner sur les promontoires 
                  les plus proches et les plus adéquats, mais avec toutes 
                  les réserves d'usage. Nous savons désormais qu'il 
                  s'agissait de télégraphes ambulants, que les stationnaires 
                  s'abritaient sous une toile de tente et que de ce fait, il est 
                  inutile de rechercher des vestiges de construction. Curieusement, 
                  la station de Vigy est tout de même mentionnée 
                  par le cadastre de l'époque.
                
                Aujourd'hui, l'association "Forderverein 
                  Optische Telegrafenstation Litermont" de Nalbach est 
                  en train de reconstituer la station qui se nommait Nidermonde 
                  ou Düppenweiler et qui était érigée 
                  sur un promontoire du Litermont. Une cérémonie 
                  de pose de la première 
                  pierre a eu lieu le 20 juillet 2003.
                  
                  (*)Voir : Pour en savoir plus